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François de Rugy
Absentéiste du climat
Catégorie député
Député LREM, ministre de l’Écologie durant quelques mois, son action pour le climat se limite à une “loi énergie climat” si faible qu’elle acte du refus du gouvernement de respecter l’accord de Paris.
Avec la loi énergie climat, adoptée fin 2019, François de Rugy a déclaré “l’urgence écologique et climatique”. On aurait applaudi des deux mains, si ce n’était pas là un effet de communication vide de sens, comme le gouvernement en a donné l’habitude. Dans la réalité, cette loi ne se donne aucun nouvel objectif climatique pour 2030, et vise la neutralité carbone pour 2050 au lieu de 2040. Ces objectifs sont trop lointains et trop vagues : il sera impossible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, comme le préconise le GIEC. Heureusement on pouvait compter sur François de Rugy : si cette loi ne sauve pas le climat, elle sauve le nucléaire ! Elle retarde la réduction du nucléaire et allonge ainsi la durée de vie du parc d’EDF de 10 ou 20 ans malgré des centrales déjà vieillissantes, criblées d’anomalies, dotées d’équipements non remplaçables, et régulièrement mises à l’arrêt pour des incidents et des pannes techniques. Bravo François !
Lorsque l'État est attaqué en justice pour inaction climatique par l’Affaire du Siècle, François de Rugy est ministre de l’Écologie. Forcé de réagir au succès fulgurant de cette initiative, soutenue par 2,3 millions de personnes, il fait une réponse pleine d’amertume : “Ce n'est pas dans un tribunal qu'on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Ce n'est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre une loi, ce n'est pas le sens de nos institutions.” François de Rugy justifie l’inaction du gouvernement en expliquant que “les moyens à mettre en œuvre sont loin de susciter une adhésion évidente et systématique de la part des citoyens”.
Dommage pour François : les sondages disent tout le contraire. Contrairement aux boulets du climat au pouvoir, les Français·es sont largement favorables à un changement de modèle économique, comme le prouvent les propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
François de Rugy a une ambition folle… pour lui-même : après son échec à la primaire de la gauche en 2017, il trahit les règles du jeu qui consistait à soutenir le vainqueur (B. Hamon), et rejoint En marche. En échange, il obtient la présidence de l’Assemblée nationale. À la démission de Nicolas Hulot il devient ministre de l’Écologie… avant d’être débarqué lorsque Mediapart révèle ses dépenses superflues avec des fonds publics.
Dixit le député qui a oublié de voter contre le CETA.
"Je ne veux pas une fuite en avant dans le libre échange" #PrimaireLeDebat
— François de Rugy (@FdeRugy) January 19, 2017Dixit le ministre qui a pondu une loi énergie-climat qui ne respecte même pas l’accord de Paris.
En 2002, avec Jacques Chirac, cela apparaissait comme une image, une alerte. Notre maison brûle maintenant au sens propre. Regarder la réalité en face. Et agir sans faillir. Changer de façon cohérente, profonde et durable. #climat #ActForTheAmazon
— François de Rugy (@FdeRugy) August 22, 2019